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Arthrose

Innovation : un bracelet électronique contre les douleurs chroniques

« I have a dream » (j’ai fait un rêve), ces paroles mythiques prononcées par Martin Luther King, pasteur et militant américain, le 28 août 1963, résonnent certainement dans l’esprit des trois co-fondateurs de la start up grenobloise, Remedee Labs.Leur rêve avoué ? Pouvoir proposer une solution novatrice, performante et accessible à tous, de lutte contre les douleurs chroniques.Cet espoir de gestion individuelle de la douleur prend la forme d’un bracelet électronique stimulateur d’endorphines permettant de gérer ses douleurs par ondes millimétriques.Véritable innovation technologique, cette solution ne promet en aucun cas un remède miracle, mais une gestion efficace du traitement de la douleur des patients, à tout moment et en tout lieu pour un soulagement aussi simple que rapide.

Découvrez le principe de fonctionnement de cette innovation brevetée, à l’orée d’un marché potentiel exponentiel, dans le monde entier.

La médication électronique pour lutter contre les douleurs chroniques

La promesse de cette technologie innovante est simple : soulager les douleurs chroniques sans avoir recours aux antalgiques et à leurs effets secondaires. Comment ce pari peut-il être tenu?

C’est en 2016 que les fondateurs de Remedee Labs, Jacques Husser, Michael Forester et David Crouzier, se sont lancés dans la conception d’un stimulateur d’endorphines par ondes millimétriques, miniaturisé et à usage individuel.

Composé de quatre puces en silicium utilisant des ondes millimétriques, ce stimulateur miniature prend la forme d’un bracelet se portant au poignet, cette zone étant très innervée et donc très réceptive aux stimulations.
Lorsque le bracelet est activé, il émet alors un signal électronique à très haute fréquence, de l’ordre de 60Ghz, qui va sensibiliser les terminaisons nerveuses situées sous notre épiderme. Cette transmission nerveuse sera le vecteur d’un message envoyé à notre cerveau lui demandant de produire de l’endorphine, également appelée l’hormone du bonheur, qui constitue un antalgique naturel.

Fonctionnement du bracelet stimulateur d’endorphines

Ce bracelet stimulateur peut-être activé à volonté par le porteur en fonction de ses douleurs, les chercheurs conseillant une utilisation quotidienne de 2 à 5 sessions de 30 minutes par jour. Pourquoi 30 minutes ? Parce que c’est le temps nécessaire à notre cerveau pour produire de l’endorphine.

Une application mobile pour smartphone est en cours de réalisation afin d’accompagner les utilisateurs dans les suivis de l’évolution de leurs douleurs.
Les patients pourront également avoir recours à un coach dans le but de maximiser l’utilisation du bracelet en fonction des besoins.

Déjà utilisée dans les années 70 dans le milieu hospitalier, le traitement par ondes millimétriques nécessitait à l’époque des machines imposantes pour émettre ces ondes. L’arrivée des antalgiques avait alors fait tomber cette technique en désuétude. La grande innovation de Remedee Labs aura été de parvenir à miniaturiser cette technologie afin de parvenir à l’insérer dans une puce électronique coeur du système nommé MEET pour Microelectronic Endorphin Trigger.

Cofondateur et directeur scientifique, David Crouzier déclare que leur solution technologique s’adresse à un marché mondial et devrait-être en mesure de traiter de nombreuses sources de douleurs.

Quelles sont les personnes concernées ?

La start up grenobloise vise essentiellement les pathologies chroniques douloureuses n’ayant pas de traitement efficace.

Parmi les pathologies concernées et les recherches en cours, nous pouvons citer les douleurs rhumatologiques, la migraine, la fibromyalgie, les douleurs péri opératoires ou encore les douleurs pelviennes…

Des essais cliniques menés sur plusieurs pathologies

Après le succès du test d’innocuité fin 2018, plusieurs essais cliniques sont actuellement en cours dans des hôpitaux comme le CHU de Grenoble, ainsi que plusieurs Centres de Recherches européens.

Parmi ces études, on peut distinguer des tests sur l’arthrose, la douleur chirurgicale et la migraine dont les résultats devraient-être connus fin 2021, mais également sur la fribromyalgie dont les résultats pourraient poindre d’ici le second semestre 2022.

Un autre test devrait se positionner en support de soins de kinésithérapie dans le but d’accélérer et d’améliorer les résultats.

Au-delà des espoirs légitimes suscités, la question ultime que se pose les très nombreuses personnes souffrant de douleurs chroniques est toujours la même : « Quand pourrons-nous réellement disposer de ce dispositif antidouleurs ? »

Cofondateur et PDG de la compagnie, Jacques Husser déclarait le mois dernier sur France 3 Auvergne : « A partir du moment où on a les résultats cliniques, on peut penser à obtenir le marquage CE médical : le dispositif médical en tant que tel qui va nous permettre de mettre la solution sur le marché. On peut imaginer que ça arrivera au plus tôt fin 2022 ».

Avec une trentaine de personnes recrutées pour travailler sur ce projet aux larges débouchés, la start up grenobloise se situe au sein d’une période exigeante sur les plans calendaire et budgétaire.
Fort heureusement, cette deeptech (une startup qui propose un produit ou un service sur la base d’innovations de rupture) n’a pas connu beaucoup de difficultés à trouver des financements, le marché mondial auquel elle s’adresse ayant attiré des investisseurs.

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