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Arthrose

Météo morose et douleurs de l’arthrose

Vos douleurs articulaires sont-elles plus intenses par temps de pluie ? Existe-t-il une corrélation entre des conditions météorologiques dégradées et votre ressenti ?Pour des chercheurs britanniques basés à Manchester, la réponse à ces interrogations remontant à la nuit des temps ne fait aucun doute. Ainsi ces scientifiques établissent clairement un lien entre les douleurs articulaires chroniques et une météo humide aux basses pressions atmosphériques. Une véritable révolution dans le sens où aucune étude sérieuse n’avait pu faire, jusqu’à maintenant, la démonstration d’une telle équation.

Comment une telle conclusion a-t-elle été rendue possible ? C’est précisément ce que nous allons vous exposer…

Une application spécialement développée

Une étude publiée en 2019 dans la très sérieuse revue « Nature Digital Medicine » a pu mettre en évidence ce que nombre de patients constatait depuis de nombreuses années : la météo joue bien un rôle significatif sur les douleurs des patients atteints de pathologies rhumatologiques, au rang desquelles l’arthrose, la polyarthrite rhumatoïde ou encore la spondylarthrite ankylosante.
Cette étude, dont les résultats confirment le sentiment des patients, a pu être mise en place grâce à une application smartphone ainsi qu’au GPS de ce dernier. Comment cela fonctionne t-il ? Les indications de douleurs fournies par les 2 658 patients participant à l’étude et souffrant d’affections chroniques (polyarthrite rhumatoïde, arthrose, fibromyalgie, douleurs neuropathiques…) ont pu être recueillies quotidiennement sur un laps de temps de 15 mois et confrontées aux données météorologiques. En clair, un patient résidant par exemple dans le centre de l’Angleterre signalait chaque jour le niveau d’intensité de ses douleurs articulaires, puis, grâce à la localisation GPS de son téléphone, un rapprochement était effectué avec les conditions météorologiques de la région le jour dit. Les indicateurs météorologiques étudiés consistaient à mesurer la force du vent, le taux d’hygrométrie, la pression atmosphérique et le niveau de pluie. Ainsi une corrélation a pu être établie entre les douleurs ressenties et la météo… et les résultats sont éloquents.

Analyse des données collectées

Après avoir collecté l’ensemble des données, les chercheurs anglais sont parvenus à mettre en évidence un lien de causalité entre l’augmentation des douleurs ou de leur intensité et les mauvaises conditions météo. Ainsi le professeur Will Dixon, auteur principal de l’étude et directeur du Centre d’épidémiologie et d’arthrite de l’Université de Manchester, explique que les données relevées ont mis en exergue une augmentation de 20% de la douleur ressentie par les patients les jours où la météo était simultanément venteuse, humide et accompagnée d’une faible pression atmosphérique. En revanche, aucun lien n’a pu être observé entre les jours de pluie et la douleur, ni aucune corrélation avec la température relevée. Néanmoins, il semblerait que la température puisse jouer un rôle d’aggravation de la douleur, lorsqu’elle est causée par le vent, le froid et l’humidité.

Vers une meilleure prévision des douleurs en fonction de la météo

Cette étude basée sur le recueil d’informations par le biais de nos smartphones est intéressante à plus d’un titre et ouvre potentiellement de nouvelles perspectives de recherches. Ainsi, cette approche novatrice en matière de recherches scientifiques reposant sur les nouvelles technologies va désormais permettre de collecter un nombre de données médicales à très large échelle et ainsi rendre possible des études de grande envergure. Selon le professeur Dixon, les résultats obtenus laissent penser qu’il serait envisageable d’établir des prévisions de la douleur parallèlement aux prévisions météorologiques. Ainsi déclare-t-il : « Des prévisions de la douleur associées à des prévisions météorologiques permettraient aux patients souffrant de douleurs chroniques de planifier leurs activités en réalisant des tâches plus difficiles les jours annonçant de plus faibles niveaux de douleur ». Le chercheur britannique estime en outre, que ces données recueillies pourraient fournir à d’autres scientifiques travaillant sur les mécanismes de la douleur, des informations utiles pouvant déboucher sur de nouveaux traitements.

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